vendredi 27 mars 2015

A la vie! / LeHaïm! / Za lepsze zycie!



une histoire, vraie, douloureuse, douce, vivante, joyeuse et triste à la fois, comme la vie que l'on célèbre ici!
"A la vie" est un film retraçant la vie de trois femmes rescapées du camp de concentration de Auschwitz qui se retrouvent 25 ans plus tard pour célébrer la vie qui leur a été sauve.  Elles se rencontrent à Berck sur Mer et durant quelques jours elles vivent ensemble, partagent, échangent et profitent de la vie. C'est l'histoire de la mère du réalisateur qu'il nous livre là.... Chacune a vécu son histoire, a essayé de refaire sa vie après la guerre et après les épreuves qui les ont changées à tout jamais. Parfois, en se voilant la face, elles essaient de faire semblant mais les expériences qu'elles ont partagées ensemble pendant la guerre les ont rendues uniques et à rien ne sert de se mentir. Elles savent très bien ce que l'autre vit puisqu'elles ont été marquées de la même façon.

Ce film est un hymne à la vie, quelle qu'elle soit, il faut la vivre à fond, car nous n'on avons qu'une et il n'y aura pas d'autre essai.
Les actrices choisies pour ce film sont exceptionnelles, Julie Depardieu qui est très juste, Johanna ter Steege, dure, franche, implacable et Suzanne Clément, saisissante dans ce rôle qui change après celui dans lequel je l'ai découverte, à savoir dans "J'ai tué ma mère" et ensuite dans "Mommy" de Xavier Dolan.
Le film de Jean-Jacques Zilbermann est d'une certaine manière la suite du documentaire qu'il avait réalisé quelques années auparavant "Irène et ses soeurs" dans lequel il filmait sa propre mère passant du temps avec ses amies. Tous les étés, à partir du moment où elles se sont retrouvées, elles se revoyaient à Berck, le temps d'un week-end et ce lien recréé a donné l'idée au réalisateur de partager avec les autres la joie et le bonheur qu'on a à se sentir vivant, malgré les épreuves de la vie.

ma note 6/10


dimanche 15 mars 2015

SELMA de Ava DuVernay



un chapitre de l'histoire américaine qui a failli ne pas voir le jour car les Américains comptent bien sur l'Europe pour faire marcher leurs films et là, ils étaient persuadées que les Européens ne s'intéressaient pas aux biopics des Noirs. Non mais, franchement, si nous, on s'y intéresse pas, qui s'y intéresserait? Puisque même à Selma, la ville où ont eu lieux les événements liés à Martin Luther King, plus rien n'est égalité, le racisme est toujours aussi présent et la ségrégation est aussi visible qu'il y a 50 ans. Mais bon, Martin Luther King s'est battu pour le droit de vote, il l'a obtenu au prix des blessés, des morts, de sa propre mort. C'est Oprah Winfrey qui a défendu la cause du film et a sans doute aidé sa sortie.

Pour ce qui est du film en lui-même, franchement, je l'ai trouvé long. Et lent. Limite, je me serais endormie... J'aime les biopics, j'aime les histoires de grands personnages et je ne peux pas dire que je n'ai pas été servie. Mais c'est long, ça a manqué d'entrain, les lenteurs entre les scènes sont pesantes,  les acteurs jouent très bien mais il m'a manqué quelque chose. Ce petit quelque chose qui fait qu'on est dans l'histoire à attendre la suite, sans répit, suspendu.
J'aime aussi les films lents (et longs) mais Selma m'a déçu. Oui, je le recommande pour apprendre sur l'histoire des Noirs ou sur la ségrégation mais si vous avez envie de le voir, vous pouvez tout aussi bien d'attendre la sortie dvd.
Du moins, selon moi...

note 6/10

La vie sauvage / Dzikie zycie


Je n'aime pas Mathieu Kassovitz. Il ne m'inspire rien de bon, je n'aime pas son attitude hautaine, sa façon de parler, au dessus des autres, mais il est quand même bon acteur et parfois, je réussis à regarder un film sans que sa présence ne me dérange. Heureusement, car lorsqu'il tient le rôle principal, ce serait vraiment bête de fermer les yeux pendant 3/4 du film :)

Alors je suis allée voir la "Vie sauvage" de Cédric Kahn, encore un film inspiré d'une histoire vraie (de la famille Fortin) où un couple déchiré n'arrive pas à trouver un accord pour la garde des enfants. Le père (joué par M. Kassovitz) enlève ses deux fils et les emmène en cavale durant plus de 10ans. Les garçons sont pris en otage et n'ont pas d'autre choix que de suivre leur père bien que, au fond d'eux, une telle vie leur convient, du moins au début. Cachés, vivant sous de fausses identités, ils réussissent à échapper à la police et à la mère qui n'a jamais cessé de les chercher.
Au bout de 11 ans de cavale, les enfants, devenus adultes, prennent les rennes de leurs vies et quittent leur père. Je ne vous dévoilerai pas la suite car bien que connue, cette histoire n'est peut-être pas connue de tous. Je vous laisse le plaisir de la découvrir sur les écrans ou alors en livre car avant d'être le film, c'est d'abord un livre "Hors système", écrit par les deux fils.

J'ai finalement apprécié ce petit film sans prétention. Il parle de notre société, des gens et de ce qui nous conditionne. J'ai aimé l'histoire dans sa simplicité, car il faut se rendre à l'évidence, nous vivons dans une société de surconsommation, nous avons plus qu'il ne nous faut et plus qu'on ne peut avoir, on n'a jamais assez et on n'est jamais rassasiés. Et ça fait un peu bateau, je l'avoue, de se dire que le salut vient du retour à la nature mais pourtant c'est pas faux. Alors oui, ce film, le temps d'une séance, nous remet les idées en place, nous remet sur les rails. Et effectivement, on a l'impression de comprendre que la vie peut être plus simple, plus saine, moins compliquée. C'est nous qui nous la rendons parfois invivable. Et durant deux trois jours on va s'efforcer à appliquer quelques règles retenues dans le film mais au bout d'une semaine la réalité nous rattrape et on reprend le cour de la vie d'avant. Dommage...
Et pourtant, dans la nature tout est simple, il suffit de regarder. Tout est rond, fluide, harmonieux. Et c'est bien l'homme qui a inventé les angles. Qu'est-ce qu'il était con, celui-là!

ma note 5.5/10